Guerre contre le Génocide des Merina :


« Ce que nous allons écrire ci-après constitue un devoir de mémoire envers tous ceux qui ont lutté, de près ou de loin, pour le retour de l’indépendance de Madagascar, et en particulier ceux qui sont originaires d’Ambohimalaza. L’histoire de la Grande Ile nous a amené à constater que la Nation Merina est constituée par une nation de génie. Et au cœur de cette Nation Merina se trouve une grande famille, les Andriana, qui, au cours du temps, a rassemblé tout un peuple, durant des siècles, avec un réel souci de respecter les traditions et coutumes de chaque entité qui le compose, pour le conduire vers le chemin de la liberté, du progrès et de l’indépendance. Ainsi était né le Royaume Merina pour aboutir au Royaume de Madagascar.

Grâce aux visions politiques des ancêtres Rois Merina comme Andrianerinerina, Ralambo, Andriantompokoindrindra, Andrianampoinimerina, Madagascar était devenu un Etat souverain, indépendant, respectable et respecté, au 19ème siècle, depuis le règne du Roi Radama 1er en 1810, jusqu’avant l’arrivée des colonialistes français en 1896.

De l’autre côté, l’objectif des grandes puissances européennes, depuis le 16ème siècle, était la colonisation de différents pays sur d’autres continents, avec comme tactique classique de guerre l’utilisation de la Bible avant ou avec le canon, mais aussi, et surtout l’introduction de la franc-maçonnerie, d’obédience anglo-saxonne ou d’obédience francophone, pour verrouiller et coloniser une partie de l’élite du pays en question, afin de mieux l’étouffer et l’écraser, mais aussi afin de piller au maximum les richesses naturelles de ces pays. Ceci est vrai pour le cas de Madagascar, en particulier avec les gouvernants français après la Conférence de Berlin pour le partage de l’Afrique. Ainsi, presque tous les gouverneurs généraux des colonies envoyés dans la Grande Ile appartenaient à une obédience maçonnique, de même que les dirigeants malagasy. Un seul ne l’était pas apparemment, et il fut assassiné le 11 février 1975, après une semaine au pouvoir.

A la fin du 19ème siècle, des religieux français mais surtout des colonialistes français, socialistes, d’obédience maçonnique, athée, avaient pour objectifs, non seulement la destruction du système politique traditionnel merina, à savoir la Monarchie Merina, d’essence divine, avec son espace immense, le Royaume Merina puis le Royaume de Madagascar, mais aussi, et surtout, la destruction même de cette Nation Merina en tant que telle, afin de mieux asseoir leur domination coloniale et essayer d’expérimenter un esclavage à l’échelle d’un pays. Le programme de la destruction du Rova d’Antananarivo était déjà préparé , un siècle à l’avance, en vue de l’extermination de la culture et la civilisation Merina elle-même, comme celles des Incas et des Aztèques, dont le stade final serait le génocide de ce peuple.

Sous d’autres cieux, ces objectifs ont conduit au génocide de plus de six millions de juifs en Europe, au génocide du peuple vietnamien par des envahisseurs étrangers, au génocide de près d’un million de Tutsis et de Hutus modérés au Rwanda, au génocide de millions d’Arméniens par des musulmans Turcs ; au génocide du peuple de Timor Oriental par des Nusantariens, ces Malayo-Indonésiens à très grande majorité musulmane et conduits par des dirigeants formés et façonnés par des imams anti-juifs.

Madagascar, et à l’intérieur le Peuple Merina, forme une exception qui confirme cette règle. Car le génocide de la Nation Merina, qui fut programmé dès la fin du 19ème siècle, a totalement échoué. En effet, plus ces colonialistes français ont essayé de la persécuter et de l’exterminer, plus la Nation Merina se redresse et gagne la victoire. Ainsi, l’administration coloniale, qui voulait détruire les Merina, s’est retrouvée finalement avec une nouvelle élite Merina, occupant de postes de responsabilité importants partout dans tout Madagascar et dans le monde pour faire avancer le pays, mais aussi avec une Nation Merina constituée par un peuple toujours aussi laborieux et travailleur, sinon plus, ayant permis le développement de l’Imerina, en comparaison avec d’autres régions qui composent ce pays, après soixante-quatre années de colonisation et plus de quarante années de néo-colonisation.

Le rôle des Andriana d’Ambohimalaza, les Andriantompokoindrindra, que certains reconnaissent comme centre dynastique de l’Imerina, s’avèrera décisif et capital dans cette Guerre contre le Génocide du Peuple Merina. De même pour la victoire finale des Merina contre tous ses envahisseurs.

En 1999-2000, nous avons prévu que la chute du régime à l’époque était inéluctable, car un pouvoir ne peut y rester indéfiniment, et que les Merina seront inéluctablement de retour au pouvoir, ceci en accord avec les prévisions des conseillers Antemoro Anakara du Grand Roi Andrianampoinimerina comme Andriamahazonoro et Ratsilikaina mais aussi selon nos analyses concernant le rapport de force sur le plan de la géopolitique mondiale.

En 2001, six mois avant les élections présidentielles, nos services de renseignements nous informaient que tout un arsenal de guerre, moderne, sophistiqué, dépassant celui de l’Armée Malgache était introduit illicitement à Madagascar. Peu de temps après, un certain amiral déclarait qu’il y aurait la guerre s’il n’était pas réélu. Devant ces faits, il n’y avait que deux possibilités : le génocide ou la victoire de notre peuple.

Après les élections présidentielles de 2001, les vrais combats ont commencé, non pas dans les médias ni dans les rues, ni dans les bureaux ou sur internet ou dans les réunions politiques, mais sur le terrain. C’était une question de vie ou de mort pour toute une nation. La bataille électorale s’était transformée en une guerre contre les Merina. Des ponts étaient dynamités par l’équipe de cet amiral pour encercler Antananarivo et l’Imerina. Des maisons et temples étaient brûlés, des milliers de religieux et de civils étaient persécutés, torturés, même jusqu’à la mutilation de leurs organes génitaux. Beaucoup de personnes furent assassinées. Nous avions prévu à l’avance qu’il y aurait beaucoup de blessés et de morts dans cette guerre, mais que l’issue finale serait notre victoire.

Qui sont ces Andriana d’Ambohimalaza qui ont joué un rôle décisif et capital pour cette victoire ? Un Prince de l’Eglise, Cardinal de son état, qui a mobilisé la première force politique du pays avec toute son armée religieuse. Un autre Prince qui, avec son armada formée de descendants de soldats des Rois Merina habitants dans les bas quartiers d’Antananarivo, a défait les Bemiranga conduits par le fameux joueur de Bal-Kabosy qui s’est enfui en France par la suite. Un autre Prince a co-dirigé la mise en place des barrages civils, presque tous les cinq cents mètres dans toute la ville d’Antananarivo afin de stopper les offensives militaires de nos ennemis. Un autre Prince, Général de l’Armée de son état, avec ses trois cents soldats armés jusqu’aux dents, a libéré la ville de Majunga, puis a libéré l’Ile de Nosy-Be des mains du célèbre Coutiti emprisonné par la suite, avant de débarquer le premier à Diègo-Suarez pour libérer cette ville où il y avait des otages Merina. Un autre Prince, Colonel de l’Armée de son état, a été parmi les cinq premiers commandos à pénétrer la région Nord-Est de Madagascar afin de libérer la région Sambava-Antalaha-Vohémar. Enfin, un autre Prince a planifié depuis plusieurs années la défaite des ennemis des Andriana Merina. Il a joué un rôle décisif dans la stratégie et les tactiques de guerre, travaillant avec des Généraux de l’Armée, en exploitant des informations précises sur le terrain et par satellite pour détruire les barrages de la ville de Brickaville. Dans cette ville de la Côte Est, des milices armées avaient pourchassé des Merina, maison par maison, pour les prendre en otage. Pour leur libération, tous les types de moyens militaires avaient été déployés (terre, air, mer). Après les combats, les otages ont été libérés sains et saufs. A notre connaissance, il n’y a eu aucun mort de notre côté durant cette phase finale. Les ennemis ont fuit avec leurs deux généraux ou sont morts comme le colonel surnommé Ben Laden.

Madagascar a évité, de justesse, d’être divisé en deux camps ennemis éternels, comme dans plusieurs pays en Afrique ou comme en ex-Yougoslavie. Malgré le conseil de politiciens et d’officiers militaires vazahas, dont un amiral en retraite en Europe (il se reconnaîtra dans ces écrits), qui a conseillé son collègue de la Grande Ile, et malgré la présence d’officiers ennemis vazahas, dont certains ont été capturés durant cette guerre, la tactique de la division n’a pas réussi. De notre côté, l’Opération Malaza a été un succès foudroyant.

Enfin, durant cette guerre, il ne s’agissait pas de soutenir un homme. Notre objectif était de sauver notre peuple. De vrais Princes ne doivent pas rester les doigts croisés en temps de paix comme en tant de guerre. Ils ont le devoir de sauver et de protéger leur nation en attaquant au cœur du quartier général de leurs ennemis afin de les neutraliser et de les détruire. Quarante-huit heures suffisaient pour nos tireurs d’élites Andriana Merina pour éliminer le chef de nos ennemis, quelque soit son système de défense. Et pour ce dernier et ses acolytes, il n’y avait que deux possibilités : la mort ou la fuite.

En conclusion, l’histoire nous permet d’affirmer, d’une part, que de vrais patriotes existent à Madagascar, et il y en a beaucoup. D’autre part, que si le pays n’avance pas assez vite, c’est une question de bonne gouvernance et de patriotisme de la part des dirigeants. Les intérêts particuliers et les intérêts généraux sont incompatibles. En plus, le peuple n’aime pas les dirigeants qui se retournent contre eux. L’histoire est-elle un éternel recommencement ? L’avenir nous le dira.

Avant de conclure, nous rendons hommage aux familles des victimes de toutes les guerres pour l’indépendance à Madagascar, et nous rendons un vibrant hommage à tous ceux qui ont participé, de près ou de loin, à la libération de Madagascar durant ces guerres.

Enfin, cette Guerre contre le Génocide des Merina nous a permis aussi d’affirmer qu’au sein des Andriana Merina, de vrais Princes, au sens propre du terme, qui ne reculent pas au combat pour la défense ou la libération de la patrie, et qui sont au front pour attaquer et détruire leurs ennemis, existent bel et bien à Madagascar.

Après plus de quarante années de tergiversations des dirigeants représentant des non-andriana, nous appuyons même que, malgré les efforts des partis politiques, sociétés civiles, armées, congrégations religieuses existants, le vrai développement de Madagascar ne se fera vraiment que sous la conduite des Andriana Merina patriotes qui sont les premier ennemis des néo-colonialistes de tous bords »…

Le combat continue toujours !

Prince Barwell.